YOUNGTIMER

Porsche 924 S Le Mans

Par Renaud Lechalier – Photos Thierry Gromik

Nous avons choisi de donner cette fois la parole à Renaud Lechalier, bien connu des Porschistes amateurs de bizarreries, dont la passion n’a pas de borne. Il nous raconte aujourd’hui sa dernière acquisition, au volant de laquelle il nous a rejoints lors de la séance photos de la Carrera 2.7 ex-Magnus Walker présente dans ces pages.

« Croyez-le ou non, mais je suis fou de joie. Depuis que j’ai déniché cette perle, je n’en reviens pas. » Et puis, il se pose aujourd’hui des questions : dois-je la garder dans son jus, avec ses petits défauts et les séquelles de ses années entre d’autres mains ? Dois-je lui rendre le lustre dû à une Porsche rare ? Pour être très sincère, j’ai une préférence pour la première option)… Mais qu’importe : elle est à moi, nous faisons connaissance et je ne m’en séparerai jamais. Elle ? Ma Porsche 924 S Le Mans. Mais un petit peu d’histoire s’impose, je pense. La sienne et la mienne. Vous comprendrez mieux pourquoi j’y suis si attaché.

Porsche, au bord du gouffre
Au début des années 80, Porsche se trouve dans une situation financière difficile. Les ventes de 911 SC 3.0 chutent inexorablement depuis quatre ans. Il est alors même envisagé d’arrêter la production de ce modèle devenu mythique. À l’inverse, la Porsche 924 connaît alors un véritable succès planétaire et se vend en Europe comme aux États-Unis. Elle s’adjuge même le titre de « coupé 2.0 le plus vendu au monde ». Un modèle simple, abordable et rentable, qui trouve une place de choix au côté de la 928 et ses nouvelles technologies. Mais ce n’était pas suffisant… La situation de Porsche est alors difficile.
Ferry Porsche cède alors son fauteuil de PDG à Peter Schutz pour une suite que vous connaissez : il relance immédiatement la 911 sous l’appellation Carrera, dans une version profondément modernisée et qui retrouve soudainement l’intérêt des amateurs de voitures sportives, pour qui elle était bel et bien enterrée ! Simultanément, il fait également évoluer les autres modèles. Las, en 1984, le groupe Audi/VW cesse la fabrication du bloc moteur 2l de 125 ch des 924 et cela rend urgent le problème des faibles performances de ce bloc, qu’il aurait fallu remplacer tôt ou tard, face à des concurrentes plus ambitieuses… (Découvrez la suite de l’article dans le numéro 20).

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