RENCONTRE

964 Carrera 2

Par pascal dro – Photos Thierry Gromik

Son nom, Philip Kantor, est familier des lecteurs de Ferdinand et des fous de voitures anciennes. Big Boss du département « automobiles » de la prestigieuse maison de ventes aux enchères Bonhams, il est celui qui commente chaque trimestre l’évolution des cotes et les tendances du marché dans Ferdinand. Cette fois, il nous dévoile sa Porsche personnelle. Une véritable surprise.

Grand amateur et immense connaisseur de la chose automobile, Philip Kantor aime de nombreux modèles de toutes les époques. En revanche, ce qu’il n’aime pas, et il l’affirme haut et fort, c’est se pâmer benoîtement devant toutes les réalisations d’une seule marque. Le cloisonnement monomaniaque, très peu pour lui.

Logiquement, notre homme, qui chasse les voitures d’exception à proposer aux enchères, sur toute la planète, à longueur d’année, roule au volant des plus belles autos du monde. Pourtant, qu’elles affichent des valeurs folles ou des pédigrées exceptionnels ne l’émeut que rarement. Non pas qu’il soit blasé mais c’est plutôt que notre homme a gardé les pieds sur terre, qu’il a possédé de très beaux exemplaires et que son goût est à la fois très sûr et très simple en matière d’automobiles.

Ses autos ? Une jolie Italienne des années 60 mais aussi une Mercedes W124 500 E construite par Porsche. Une Porsche, donc ? « Oui et non. Il existe de très belles Porsche, bien évidemment, et des modèles réellement passionnants. Mais il en existe aussi d’autres dépourvus d’intérêt. J’allais dire “mauvais” et je le pense presque ». Le genre d’avis que l’on ne lit que rarement dans un magazine de porschistes… Mais un avis incontestablement marqué du sceau du bon sens. « Aucun constructeur ne peut se targuer de n’avoir réalisé que des autos réussies, résistant à l’épreuve du temps et de la route »…

Depuis les débuts de notre collaboration, voici deux ans, chaque conversation avec Philip Kantor, précédant la publication trimestrielle de ses commentaires dans la rubrique « cote », est l’occasion de recueillir ses avis argumentés et lucides, presque infaillibles. C’était au cours d’une de ces discussions impromptues que nous en sommes venus à parler de « sa » Porsche. Ce fût là le début de ce reportage. Il nous a ensuite conviés dans son fief bruxellois où nous l’avons rejoint. (Découvrez la suite de l’article dans le numéro 20).

À découvrir aussi dans le numéro 20

YOUNGTIMER

Porsche 924 Le Mans. L’ultime Porsche 924, à redécouvrir.

MASTERCLASS

Les routes du Monte-Carlo avec Jean-Claude Andruet.

DOSSIER 4 CYLINDRES

Et si la 912 était finalement une super-356 ?